MauriceRonet, Actor: Le feu follet. Maurice Ronet was born on April 13, 1927 in Nice, Alpes-Maritimes, France. He was an actor and writer, known for The Fire Within (1963), Elevator to the Gallows (1958) and Purple
JulienRonet Fils De Maurice Ronet Après avoir terminé le film, il a épousé Maria Pacôme (une artiste de théâtre et dramaturge française), et ils sont partis à Moustiers-Sainte-Marie en Provence, où il s’est lancé
Retrouvezune sélection de bandes-annonces des films avec Maurice Ronet ponctuées d'anecdotes et de petites histoires sur ces films et leurs tournages. #Cine
MauriceRonet et le miroir du biographe. Publié le 24 janvier 2014 par Philippe Bonnet. Il paraît que Maurice Ronet a peint et qu’il aurait même vendu des toiles mais son nouveau biographe, José-Alain Fralon,
MauriceRonet, de son vrai nom Maurice Robinet, est un acteur et un rĂ©alisateur français nĂ© le 13 avril 1927 Ă Nice et dĂ©cĂ©dĂ© d'un cancer le 14 mars 1983 Ă
HQQkW. Auteur José-Alain Fralon Editeur EDITIONS DES EQUATEURS Date de parution 3 octobre 2013 Broché ISBN 2849902543 Acheter sur Résumé Trente ans après sa mort, Maurice Ronet demeure une énigme. Qui était vraiment ce comédien inclassable, d'une beauté hors norme, ayant marqué de son empreinte des films-cultes du cinéma français Ascenseur pour l'échafaud, Plein soleil, La Piscine, Raphaël ou le débauché ? Que cachait le visage désespéré du Feu follet, son plus grand rôle ? Pourquoi a-t-il toujours été comparé à Alain Delon ? Que cherchait ce seigneur de la nuit, dans ses virées somptueuses et sordides qui le menaient de Castel à Saint-Germain-des-Prés aux bordels de Barcelone ? José-Alain Fralon a reconstitué au plus près la vie mystérieuse et disloquée d'un homme à la fois comédien, peintre, réalisateur, producteur. Ronet réalisa un chef-d'oeuvre, Bartleby, d'après la nouvelle d'Herman Melville, filma les derniers dragons d'une île aux confins de l'océan Indien, fréquenta les Hussards », Roger Nimier, Antoine Blondin, et n'hésita pas à devenir membre de l'Association des amis de Robert Brasillach. Ce grand séducteur épousa Maria Pacôme, forma un couple magnifique avec Anouk Aimée, disputa Anna Karina à Jean-Luc Godard, poursuivit une liaison de près de dix ans avec Betty Desouches et eut un enfant avec Joséphine ne l'a remplacé. José-Alain Fralon l'a saisi dans toute sa splendeur noire. À bout portant. L'avis du ELLE Publié le 23 oct. 2013 à 11h09 " Mon Dieu, qu'il était beau ! " se souvient Brigitte Bardot dans cette formidable biographie de Maurice Ronet, avant de parler joliment de son " hésitation devant la vie ". Tout le paradoxe Ronet est là drôle et irrésistible les bons jours, noir et destructeur les soirs de demi-brume. D'une plume nuancée, José-Alain Fralon narre l'itinéraire d'un enfant triste qui voulait faire du théâtre, comme ses parents. Lorsqu'il décroche le rôle principal de " Rendez-vous de juillet ", convoité par tous les jeunes premiers, il décrète à Jacques Becker qu'il ne veut pas faire de cinéma. " Eh bien, vous arrêterez après ", lui répond le metteur en scène. Il ne cessera plus de tourner jusqu'à sa mort en 1983, des chefs-d'oeuvre - " Le Feu follet ", " Plein soleil " -, comme des nanars du dimanche soir il faut bien vivre, et Ronet n'est pas un flambeur, mais un généreux. Ses amis sont de la nuit comme lui, sa soeur de coeur Françoise Sagan - même talent, même angoisse -, Antoine Blondin, Pascal Thomas, Remo Forlani. Ses amantes sont belles comme le jour Anouk Aimé, Anna Karina, sans oublier son unique épouse à 23 ans, Maria Pacôme, et son ultime compagne et mère de son fils, l'exquise Josephine Chaplin. Maurice Ronet n'est jamais satisfait, jamais rassasié, il joue de l'orgue sans connaître une note de solfège, ne jure que par Melville dont il finira par adapter le sublime roman " Bartleby ", rêve de passer le mur du son. C'est une vie à l'arrache, entre deux verres, trois films, cinq projets, en même temps cinquante ans de cinéma français qu'on dévore avec une nostalgie de Lamberterie
Il paraît que Maurice Ronet a peint et qu’il aurait même vendu des toiles mais son nouveau biographe, José-Alain Fralon, n’a pu en retrouver la moindre trace, malgré son obstination d’enquêteur chevronné. En l’occurrence l’information est anecdotique dans ce parcours de l’acteur, écrit avec un talent singulièrement empathique, par José-Alain Fralon. Pour cette raison, Le splendide désenchanté » tient ses l’histoire de ce gentleman disparu un peu vite en 1983 alors qu’il était né en 1927, José-Alain Fralon a utilisé principalement deux focales. Une pour le cinéma bien sûr et l’autre pour ses conquêtes féminines tant le charme de l’acteur était aussi ravageur que l’homme était secret. Ascenseur pour l’échafaud », Feu Follet », Plein soleil », La piscine », c’est le carré d’as cinématographique du splendide » Maurice Ronet qui par ailleurs, apprend-t-on, se faisait facilement plumer au poker par Jean-Louis Trintignant. Osons ajouter, entre autres, Raphaël le débauché » dont l’intitulé colle si bien à l’homme qui connaissait par cœur les bas-fonds de Barcelone et dont la vie, de façon plus générale, est jalonnée par des virées jusqu’à l’aube. Seul ou accompagné, Maurice Ronet rentrait alors dans son hôtel ou plus tard chez lui, après avoir réglé de sa poche d’abondantes tournées. Mon Dieu qu’il était beau ! », se souvient une dame désormais âgée. José-Alain Fralon a retrouvé certaines des anciennes conquêtes de l’acteur qui vibrent encore à l’évocation des yeux bleus de Maurice Ronet. De ce qu’il ressort des lignes de l’ouvrage, Ronet apparaît comme un séducteur où le cœur, la sensibilité, contrebalançaient le désir strictement charnel. Mais quelle hécatombe. Telle actrice qui hésitait à tourner une scène d’amour s’est mise à scruter sa montre, impatiente de tourner la fameuse scène, après avoir fait sa connaissance. Telle autre beaucoup plus jeune a insisté et même intrigué pour qu’il soit le premier ». Ce qui fut Ronet sur le mur d’images Google. Photo PHBOn prend du plaisir à retrouver sous la plume légère et précise de José-Alain Fralon ces années soixante où l’on pouvait s’amuser sans retenue et même jusqu’à l’idiotie comme de traverser un carrefour à fond d’accélérateur en fermant les yeux, selon une recette de l’écrivain Roger Nimier l’un des ses bons amis et qui du reste, devait se tuer en voiture. Cette biographie nous invite à la table de personnalités attachantes comme Antoine Blondin, Maria Pacôme, Romy Schneider, Michel Bouquet et tant d’autres. Et elle ne nous fait pas qu’un peu serrer les fesses au côté de Maurice Ronet rejoignant au volant d’un bolide son fief de Bonnieux dans le sud de la France où il repose n’est pas la première biographie de cet ancien journaliste du Monde qu’est José-Alain Fralon. Il a ainsi dressé le portrait de l’industriel belge Albert Frère Le fils du marchand de clous, mais c’est bien la première fois que l’on sent chez lui une telle empathie et une nette sympathie pour son sujet. La raison en est que Fralon lui-même, qui n’a jamais eu de biographe, emprunte à Maurice Ronet quelques travers ou qualités au choix, qui donnent à ce livre une authenticité peu des Equateurs, Sainte-Marguerite-sur-Mer, France/Prix €/Date de sortie 03/10/2013PS Anecdote qui ne se trouve pas et pour cause dans le livre un jour un gars a croisé Maurice Ronet à proximité de la gare Saint-Lazare. Le gars se rendait rue d’Astorg, chez son notaire qui était aussi sa cousine. Et il lui dit tu ne sais pas quoi, j’ai croisé Maurice Ronet ». Et sa cousine de lui répondre tu te trompes, cela fait dix ans qu’il est mort ». Mais le gars se souvient encore du regard de l’acteur, comme surpris d’avoir été reconnu, comme un voleur en fuite. Et puis cet artiste, justement qualifié un jour de spectral », s’est perdu dans la foule. Ce contenu a été publié dans Cinéma, Livres. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.
joue dans les films ci-dessous. Film 2001 français de Florence QuentinAvec Catherine Jacob, Michèle Laroque, Garance Clavel, Isabelle Candelier, Yvan Le Bolloc'hDurée 1h37Genre Comédie Lily, une femme légèrement enveloppée, vient d'être quittée par son compagnon Barnabé, parti avec sa collaboratrice Anaïs, aussi ravissante que mince. Sur les conseils de ses copines, la jeune femme décide de se faire ... Nombre de votants 533 internautes Note 4,4 /10 film sorti en vod, dvd et blu ray film sorti en dvd et blu ray film sorti en vod, dvd et blu ray Film 1982 français de Robin DavisAvec Alain Delon, Catherine Deneuve, Jean-Louis Richard, Stéphane Audran, Etienne ChicotDurée 1h40Genre Policier, Action, Romance, Thriller Après une dernière mission au Maroc, Martin Terrier, un tueur à gages qui a toujours mené à bien tous ses contrats, fait part à Cox, le chef de l’organisation qui l’emploie, de sa décision de raccrocher ». Il souhaite ... Nombre de votants 1 001 internautes Note 5,6 /10 film sorti en vod, dvd et blu ray Film 1978 français-canadien de Claude ChabrolAvec Isabelle Huppert, Stéphane Audran, Jean Carmet, Lisa Langlois, Jean-Francois GarreaudDurée 2h10Genre Drame, Policier, Historique, Thriller Violette Nozière vit chez ses parents, et se prostitue occasionnellement en cachette. Elle s'entiche de Jean Dabin, et le soutient grâce à l'argent de ses passes et de menus larcins chez ses parents, dont la petite bourgeoisie la révolte. Nombre de votants 2 494 internautes Note 7,1 /10 film sorti en vod, dvd et blu ray Film 1974 français de Claude SautetAvec Yves Montand, Michel Piccoli, Serge Reggiani, Gérard Depardieu, Stéphane AudranDurée 1h53Genre Comédie dramatique Vincent, un patron d'une petite usine, est séparé de sa femme et vit avec sa maîtresse. François, un médecin, est son ami. Ils se retrouvent souvent chez Paul, un écrivain raté et alcoolique. Jean, un employé de Vincent, se joint à eux. Nombre de votants 2 905 internautes Note 7,3 /10 film sorti en vod, dvd et blu ray Film 1972 français-espagnol-italien de Luis BuñuelAvec Fernando Rey, Paul Frankeur, Delphine Seyrig, Bulle Ogier, Stéphane AudranDurée 1h42Genre Comédie dramatique, Fantastique Les Thévenot se rendent chez les Sénéchal pour un dîner mais ils se sont trompés de jour. Le mari est absent et seule Mme Sénéchal est là . Ils décident ensemble d'aller dîner dans un restaurant. Ils découvrent que le propriétaire est décédé. Nombre de votants 42 969 internautes Note 7,8 /10 film sorti en vod, dvd et blu ray Film 1971 français de Claude ChabrolAvec Michel Bouquet, Stéphane Audran, François Périer, Jean Carmet, Dominique ZardiDurée 1h42Genre Drame, Policier Charles, marié et chef d'entreprise, entretient une relation adultère avec la femme de son meilleur ami. Au cours d'un jeu érotique, une simulation d'étranglement, il la tue réellement. Charles est dévoré par le remord. Nombre de votants 2 135 internautes Note 7,2 /10 Film 1970 français-belge-italien de Claude ChabrolAvec Stéphane Audran, Jean-Pierre Cassel, Michel Bouquet, Jean-Claude Drouot, Annie CordyDurée 1h30Genre Drame, Thriller Hélène est mariée à Charles, un toxicomane. Lors d'un accès de colère, Charles blesse leur fils et Hélène prend peur elle s'enfuit avec leur fils. Elle veut divorcer, mais le père de Charles, un homme riche, veut garder son petit-fils. Nombre de votants 1 770 internautes Note 7,2 /10 film sorti en vod, dvd et blu ray Film 1963 italien-français de Claude ChabrolAvec Charles Denner, Danielle Darrieux, Michèle Morgan, Hildegard Knef, Juliette MaynielDurée 1h55Genre Thriller, Policier, Drame, Biographie Landru, tueur en série, séduit des femmes et les assassine pour s'approprier leurs biens. Nombre de votants 1 189 internautes Note 6,4 /10 film sorti en vod, dvd et blu ray film sorti en vod et blu ray film sorti en vod, dvd et blu ray Film 1957 français-italien de Jacques BeckerAvec Gérard Philipe, Lilli Palmer, Anouk Aimée, Judith Magre, Lino Ventura, Stéphane AudranDurée 1h48Genre Drame, Biographie Dans le Montparnasse en plein essor artistique après la première guerre mondiale, le peintre Modigliani mène une vie de débauche, peine à vendre ses oeuvres, et rencontre une femme. Nombre de votants 1 524 internautes Note 7,4 /10 film sorti en vod, dvd et blu ray
Fils unique né de l'union de deux comédiens, Émile Robinet et Gilberte Dubreuil Émile Ronet et Paule de Breuil à la scène, il découvre dès sa petite enfance l'atmosphère du métier d'acteur. En accompagnant notamment ses parents en province il découvre les difficultés des tournées. Il admirait le talent de ses parents. Bien que cette enfance ait été enrichissante, il ressent très rapidement le besoin de s'éloigner de cette famille heureuse mais au sein de laquelle il se sent assez isolé. Il a la nécessité, très jeune, de ne pas se confronter au passé. Il choisit de ne pas affronter davantage ce sentiment de profonde solitude auquel il est sensible depuis sa tendre enfance. Ce choix d'évasion le pousse à débuter très jeune, à 16 ans, au Centre du Spectacle de la Rue-Blanche où il reçoit ses premiers cours d'art dramatique avec Julien Bertheau, Maurice Donneaut ou encore Bernard Blier pour professeurs. Lorsqu'il arrive au conservatoire il entre dans de fameuses classes, notamment celle de Jean-Louis Barrault, René Simon et Maurice Leroy. À la fin de ses études, il foule les planches pour la première fois dans Les Parents terribles de Jean Cocteau, puis dans Un beau dimanche de Jean-Pierre Aumont sans oublier Roméo et Juliette où il incarne le rôle principal aux côtés de Nicole Berger. Regrettant de n'avoir pas pu participer à la Libération de Paris, il prend sa revanche lorsqu'à la fin de la guerre il doit aller effectuer son service militaire au lieu de se présenter il part en tournée. Il ne fait ses débuts au cinéma qu'après la guerre en faisant sa première apparition dans Crime à la Clinique, un court-métrage en 1948. Il aura son véritable premier rôle en 1949, celui de Roger Moulin dans Rendez-vous de Juillet de Jacques Becker. Il joue aux côtés de futures vedettes, Nicole Courcel, Daniel Gélin, Françoise Arnoul, Pierre Mondy entre autres. Pour la seconde fois cela s'était déjà produit des années auparavant au théâtre il incarne le fils de ses propres parents, Émile Ronet et Paule de Breuil incarnant les parents de Roger Moulin. Le film est largement apprécié, Maurice Ronet devient un jeune premier du cinéma français. Pourtant, ce film et quelques autres dont Un grand patron deux ans plus tard, lui donnent l'impression de ne pas vraiment progresser. Il épouse en 1950 la comédienne Maria Pacôme, qui décida de laisser de côté la scène. Elle reprendra sa passion en 1956, l'année de leur divorce. Il est certainement impatient bien que les critiques le considèrent comme un espoir sûr du cinéma. Pourtant il ne se cantonne pas vraiment à des rôles définis et joue dans des films très variés tels que Les sept péchés capitaux en 1952, Lucrèce Borgia en 1953, Châteaux en Espagne en 1954. Il côtoie dès lors des réalisateurs tels qu'Yves Allégret, Jean Dréville, Christian-Jaque... En 1957, il incarne un de ses rôles les plus connus, celui de Julien Tavernier dans Ascenseur pour l'échafaud de Louis Malle qui est un grand succès notamment grâce à la musique de Miles Davis orchestrée autour d'un crime que le personnage de Maurice Ronet a commis. Ce rôle sera le début d'une chaîne de nombreux rôles tragiques qu'il incarnera tout au long de sa carrière. Homme désespéré, suicidaire, meurtrier ou victime d'un assassinat, on l'habille tout au long de sa carrière de rôles noirs et troublants. Il incarne d'ailleurs un personnage suicidaire quelques années plus tard dans Feu follet, un nouveau films de Louis Malle avec Jeanne Moreau. On peut situer le nouvel essor de sa carrière l'année de Plein soleil, 1960, puisqu'il enchaînera les succès et entamera sa propre carrière de réalisateur avec Le voleur de Tibidabo. A partir de cette époque-là il s'essaie à toutes sortes de rôles, tente de dépasser ses propres limites pour comprendre un personnage et l'interpréter au mieux. Il joue aux côtés de tous les acteurs et actrices en vue. Il devient l’un des acteurs préférés de Claude Chabrol et des Français. En 1973, il publie son premier livre relatant sa découverte des dragons de l'Ile de Komodo et sort également un documentaire. Il surprendra avec ses réalisations elles prouvent bien ses différents talents. Néanmoins, Maurice Ronet a toujours été un homme discret ; par son immatérialisme et sa fuite éternelle devant les preuves du passé il néglige certaines de ses créations, notamment ses écrits et ses peintures qu'il trouve vite révolues alors qu'elles ne sont pas achevées. On compte malgré cela plusieurs livres de lui dont un essai Le métier de comédien. Il était également musicien. Il était de ceux qui brûlent la vie par tous les bouts, comme le laisse entendre Eric Neuhoff dans son livre Les insoumis Ce fut un grand vivant. Séduisant, insupportable, imprévisible, il aurait pu être un personnage de roman. » L'acteur si talentueux, au sourire éclatant, au visage froissé », s'est éteint en pleine gloire, à 56 ans, des suites d'un cancer. Il partageait alors sa vie depuis des années officiellement depuis 1980, date de leur mariage avec Joséphine Chaplin, fille de Charlie Chaplin et de Oona O'Neill, qui lui donna un fils unique, Julien. Il repose à Bonnieux dans le Luberon, où se situait sa résidence secondaire.
Que reste-t-il d’un comédien quelques décennies après sa disparition ? Une poignée d’images sépia, quelques scènes de films et, parfois, une légende. Souvent en porte-à -faux. Maurice Ronet en était conscient, qui, au sommet de sa notoriété, observait qu’ on est connu pour de mauvaises raisons ». Des images ? Difficile d’en trouver aujourd’hui dans les agences photo. Quand elles ne sont pas de trop médiocre qualité pour être publiées, elles ne montrent l’acteur qu’en profil perdu, de trois quarts ou bien éclipsé par ses partenaires, Alain Delon, notamment, dans Plein soleil ou la Piscine. Comme si Ronet répugnait à se laisser enfermer dans une image trompeuse, fragmentaire. Comme s’il était toujours sur le point de filer à l’anglaise, sur un chemin de traverse. Des scènes de films ? Elles sont plus nombreuses et, surtout, révèlent, mieux que les instantanés photographiques, la séduction, plus ténébreuse que solaire, de l’homme, son élégance lasse, sa vulnérabilité, une sorte de mal-être et d’angoisse que voile la pudeur. Il y a le regard, tourné vers l’intérieur, et le sourire, moins conquérant que charmeur, qui illumine soudain le visage, et la voix, tantôt rauque tantôt métallique, voix fatiguée de fumeur, de buveur et de noctambule. Et c’est ici que pointe la légende, aussi fallacieuse que celle qui auréola son contemporain et complice Roger Nimier l’habitué de Castel et des bars de la rive droite, qui, princier, réglait les additions de ses commensaux, l’oiseau de nuit qui ne regagne son nid qu’aux petites heures de l’aube, le play-boy couvert de femmes, qui, au fond, préfère la compagnie de sa bande de copains, Remo Forlani, Jean-Charles Tacchella, Paul Gégauff, Christian Marquand, Pascal Thomas, Jacques Quoirez, François Chalais ; un frère en désarroi des personnages de Musset, de Drieu et de Nimier dont il partageait, pour le dernier, la posture d’individualiste de droite, tenté par l’insoumission tout en étant nostalgique de l’ordre. Inclinant pour l’Algérie française, dans les années 1950, venant en aide à l’acteur Le Vigan, condamné à la misère en raison de son amitié avec Céline, il devait tourner en dérision Mai 68, avant de s’engager aux côtés de Dominique de Roux dans son équipée journalistique et métapolitique au Mozambique. Disons que Ronet, à rebours des préjugés de la plupart de ses confrères, se situait du côté des Hussards de la droite littéraire plutôt que du côté des grognards progressistes. Cette légende mi-sulfureuse miromantique, d’un romantisme quelque peu frelaté, a, sans doute, contribué à l’attachement que continuent de lui vouer certains cinéphiles. Elle est présente dans les deux essais biographiques qui paraissent pour le trentième anniversaire de la mort prématurée du comédien, à près de 56 ans, en 1983. Aussi bien Jean-Pierre Montal que José-Alain Fralon l’évoquent avec quelque fascination, sans toutefois en être dupes. Le premier raconte au début de son livre comment, à 10 ans, il tomba sous le charme de l’acteur en regardant Mort d’un pourri Que pouvait bien dissimuler ce visage inquiet ? Et cette voix blanche, lessivée, contrepoint atone à celle de Delon, que cachait-elle ? Tout à la fois play-boy et vilain petit canard, malin tirant les ficelles et paumé du petit matin, Maurice Ronet me parut étrange et pourtant très familier… sans le savoir, j’en prenais pour vingt ans. » C’est à 18 ans que José-Alain Fralon découvrit l’acteur dans le rôle qui lui ressemble le plus, celui d’Alain Leroy dans le film que Louis Malle adapta du roman de Drieu, le Feu follet. Les temps ont passé, écrit-il, Ronet, oublié pendant vingt ans, ressuscite et reprend une place que personne n’a remplie. En ces temps de crise et d’horizon bouché, alors que les Hussards remontrent le bout de leur talent et que la nostalgie des années Sagan nous envahit comme une brume d’été, voilà que Renaud accueille Ronet dans son “bistrot des copains”, Éric Neuhoff en fait un de ses “Insoumis”, Jean-Paul Enthoven avoue qu’il éprouve pour lui “une affection inexplicable” et Frédéric Beigbeder rêve d’être “Maurice Ronet ou rien”. » Le retour en grâce du “Feu follet” ne tiendrait-il qu’à la nostalgie ? La raison n’est pas suffisante. Avec ténacité et passion, les deux auteurs ont mené leur enquête, interrogé les anciennes femmes et les amis survivants de l’acteur, questionné les réalisateurs avec qui il a tourné et les confrères et consoeurs qui furent ses partenaires, recueilli des anecdotes inédites. Leurs deux livres, plus littéraire pour l’un, plus journalistique pour l’autre, laissent filtrer l’empathie ressentie pour un personnage à la fois séduisant et énigmatique, qui semble avoir été comédien presque à son corps défendant, tout comme il fut un don juan malgré lui. Fils unique de comédiens, Maurice Ronet, né par hasard à Nice, en 1927, embrasse le métier par facilité plus que par vocation, et pour fuir le foyer familial. Au Centre du spectacle de la rue Blanche, il suit les cours de Bernard Blier, puis au Conservatoire ceux de Jean-Louis Barrault et René Simon. Alors qu’il penche pour le théâtre, le cinéma vient à lui en la personne de Jacques Becker qui l’engage pour Rendez-vous de juillet…Lire la suite. À lire Maurice Ronet, les Vies du feu follet, de Jean-Pierre Montal, Éditions Pierre-Guillaume de Roux, 174 pages, 20 €. Maurice Ronet, le splendide désenchanté, de José-Alain Fralon, Éditions des Équateurs, 256 pages, 19 €. À voir Rétrospective Ronet au cinéma à l’UGC Danton, à partir du 2 octobre. Valeurs > DOSSIER. Enquête le dossier noir de la fraude sociale> CONFIDENTIEL. Henri Guaino, les masques et la plume> EXCLUSIF. Diesel la note qui a fait plier Hollande> La mère de Fiona protégée par la loi Taubira ?> Roms quand Valls donne raison à Valeurs actuelles> TRIBUNE. Bernard Carayon Aux dirigeants de la droite courage ! » Le numéro de la semaine
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